25 août 2011

Rantanplan : presque un bilan

Ce n'est pas vraiment un échec,
simplement un succès différent de celui qu'on attendait.
En élaborant les règles du rantanplan, il y a bientôt un mois, je croyais que je décrivais une vie bien banale et que mes courageux objectifs ne correspondaient, dans le fond, qu'à reprendre un rythme raisonnable après tant de mois de latence. Or, j'avais tort.

J'ai bien atteint la plupart de mes grands objectifs – outre le projet Peggy Sue, qui consiste à réparer une trottinette vieille de 24 ans – et les règles que je me suis imposées concernant l'écriture, le visionnement de films et la célébration des gens qui me sont chers m'ont permis de confirmer un fait que je soupçonnais : je ne peux pas fonctionner de la sorte.

Je peux atteindre des objectifs à moyen terme, comme m'inscrire à l'université, trouver des pistes intéressantes d'emplois, plus généralement parvenir à un résultat satisfaisant, voire excellent, mais on ne peut pas m'imposer de cheminement précis. J'ai toujours employé des chemins tortueux pour accomplir ce que je me suis mis en tête d'accomplir, en me disant que le résultat seul est important, ou à peu près. Non pas que la fin justifie tous les moyens, mais si à la fin tout est en ordre, les moyens n'auront été que l'objet d'anecdotes, au mieux, et sinon tout à fait insignifiants.

Ça veut dire quoi.

1) Ça veut dire que je ne verrai pas cinquante films en trente jours. C'était un défi intéressant, mais mêlé à tous les autres en même temps, ce n'était pas réaliste. Au moins, cet exercice m'a permis de reprendre goût à me permettre une petite pause de deux heures pour m'immerger dans toutes ces histoires qu'il me reste à explorer.

2) Ça veut dire que je ne choisirai pas un être cher à contacter chaque jour. Ce n'est pas nécessaire et la contrainte rend la chose anodine. Je profiterai plutôt de chaque occasion de le faire tout en visant à provoquer ces occasions.

3) Ça veut surtout dire que je n'écrirai plus 90 minutes par jour obligatoirement. Ça allait bien tant que j'avais du contenu déjà prêt en tête, mais je me révèle incapable d'improviser en écrivant. Du moins, lorsque je le fais, je ne suis jamais satisfait et je recommence sans cesse, ce qui m'apparaît comme une perte de temps.

Mon mode d'emploi est cependant bien engagé maintenant, et le plan détaillé que j'en ai fait me permettra d'écrire de façon virtuelle avant d'étendre les mots sur mon clavier. Je peux écrire pendant deux, trois heures, si je m'y mets, mais plus je me pousse vers le clavier sans avoir préalablement développé mon idée, plus le moi têtu qui habite dans ma tête me pousse à aller faire autre chose.

Mieux vaut négocier avec lui, car il ne s'en laisse pas imposer.

En somme, tout ceci n'est pas un échec, malgré que les objectifs n'aient pas tous été atteints. Au contraire, j'ai appris des choses, et je suppose qu'il s'agit du plus important, dans le contexte.

Assez parlé de moi et de mes petits défis. La prochaine fois, on jase de typographie ou de transport en commun. Ou de bacon peut-être.

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