28 avril 2013

Des débuts à finir


J'ai l'impression de ne plus savoir comment écrire. Ce n'est pas parce que je manque d'idées : j'ai plein de débuts à finir. Par exemple, j'aimerais bien que vous puissiez lire les délires grivois d'Éloi le cochon, série dessinée au look trompeur d'histoire pour enfants, ou mon guide du piéton, outil puissant pour tout déambulateur urbain. Dans les deux cas, je me suis arrêté en cours de route.

Entre le prometteur Projet 31, qui stagne depuis des mois, et le très élaboré mode d'emploi de ma personne, magnum opus grandiose qui ne sera peut-être jamais terminé à ma satisfaction, une multitude d'autres ébauches traînent dans des états plus ou moins avancés de complétude ou d'abandon. Les aventures rocambolesques de Dravo et Pango méritent probablement plus d'attention de ma part, tout comme les réflexions obscures portant sur la machine à 3000 $ (dont la seule fonction est de produire la somme de 3000 $) et sur la notion étrange selon laquelle ce serait toujours mardi.


Un rapide coup d'œil vers mon babillard, dans la section «viande crue», où je répertorie les idées pas encore tout à fait formées, me permet de constater que j'en aurais possiblement pour des années à écrire, si je m'y mettais. Je pense entre autre à la théorie du karma statistique, qui généra une euphorie inquiétante le jour où elle me frappa pendant un trajet en métro, ou à cet essai sur le cycle de la pauvreté et des lacunes dans l'éducation des enfants, qui me laissa déprimé comme un manteau sale après une marche dans St-Henri.


J'ai commencé à écrire pour le plaisir après avoir lu Les aventures de Sivis Pacem et de Para Bellum, de Louis Gauthier. C'était autour de 1992; j'avais donc autour de onze ans. Sept ans plus tard naissait la première version de ce site, un 28 avril. Quatorze ans plus tard, je me demande si j'ai envie de continuer.


On verra bien.

2 commentaires:

Guillaume C. Lajeunesse🍀 a dit...

Tu connais mon avis là-dessus.

Tant d'idées prometteuses !

« j'en aurais possiblement pour des années à écrire » : c'est là qu'est le plaisir...

Avant, ça m'angoissait d'avoir tant d'histoires en stand-by ; maintenant je vois ça, d'une part, comme la possibilité de retrouver des personnages, et je me dis, d'autre part, que ça peut pallier le manque d'inspiration.

Guillaume C. Lajeunesse🍀 a dit...

J'ajouterais ceci :

Je ne sais pas si t'es comme moi, à accumuler des notes et des notes et des notes, des mers de notes, tantôt bien structurées, tantôt pas du tout, pour toutes tes oeuvres latentes ?

Personnellement, c'est un gros handicap. Je ne peux pas écrire spontanément. J'ai décidé que je n'allais plus suivre ces idées à la lettre. Je vais me servir de mes notes comme d'une « encyclopédie » imaginaire, pendant la rédaction. Un outil de référence.

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