17 octobre 2014

Devant chez moi... suite et fin

Deux tailles de paniers pour vérifier laquelle le chat préfère...
Des vélos sont toujours attachés aux deux jeunes frênes qui se trouvent devant mes fenêtres. Des déchets, certains volumineux, s'amassent continuellement autour des autres arbres de la rue, certains majestueux, peu importe l'heure ou le jour.

Raoul le pigeon doit être mort depuis longtemps, faute à une voiture ou à qui sait quelle maladie de pigeon.

La fille rousse qui habitait un peu plus haut et qui passait devant tous les jours, promenant parfois trois minuscules chiens, semble avoir plié bagage. J'ai découvert, bien inutilement, qu'elle s'appelle Autumn. Sa coloc Claire doit être partie elle aussi.

Je ne vois même plus le vieux bonhomme, toujours en pleine conversation animée avec lui-même, qui faisait l'aller-retour entre sa demeure et le dépanneur plusieurs fois par jour pour aller s'acheter des bouteilles de boisson gazeuse, une à la fois. Peut-être a-t-il découvert les caisses de douze canettes en vente à l'épicerie située en face de chez lui.

Personne ne semble habiter longtemps sur ce tronçon de la rue St-Hubert, entre Laurier et Boucher. Des appartements pas chers, faits sur mesure pour n'y habiter qu'un instant. J'y serai resté plus de trois ans, trente-huit mois qui demeureront une frange mouvementée et superbe de ma petite histoire.

Je ne vois presque plus rien devant chez moi parce que mes fenêtres sont presque opaques de saleté. Suffit qu'il pleuve le lendemain d'un lavage pour qu'elles reprennent leurs taches grisâtres. À quoi bon.

Ce n'est plus drôle de regarder les gens passer au coin de St-Hubert et Laurier.

0 commentaires:

Publier un commentaire