16 février 2012

Brouillon de décision

Partout.
Il est possible que la phrase qui puisse me réconcilier avec la prise, par une personne proche, d'une décision qui affecte directement ma vie, serait la suivante : «J'ai peut-être tort, mais pour l'instant, c'est la voie que j'ai choisi de prendre.»

Évidemment, encore faut-il que la personne qui prononce la phrase en comprenne l'implication, décrite plus bas.


Je ne fais référence à aucun événement en particulier, c'est simplement une formulation qui me conviendrait. Elle inclut tous les éléments qui me semblent absolument nécessaires à prendre une décision importante.


  • On ne possède pas la Vérité, et on ne prend pas une décision parce que c'est La Bonne Décision À Prendre. On prend une décision un peu pour les motifs logiques qui la sous-tendent, un peu poussé par le souffle de notre intuition du moment, un peu parce qu'on a peur, un peu parce qu'on est fier, un peu parce qu'on est téméraire. On comprend donc qu'on peut avoir tort.
  • Une décision est prise aujourd'hui. Le facteur temps amène le contexte, sans lequel la décision n'a aucune pertinence. C'est justement la raison pour laquelle on prend une décision : modifier les éléments entourant notre situation actuelle ou influencer les événements à venir. Conséquemment, même si certaines décisions s'avèrent éventuellement permanentes, on comprend que la décision qui est prise ne s'applique qu'au moment où elle est prise, et qu'une décision divergente, voire contraire, est toujours possible.
  • Même si on est conscient de la faillibilité de la justesse d'une décision, et même si on sait que celle-ci est ponctuelle et peut — doit! — être remise en question à volonté, on choisit de prendre une décision. Qu'elle soit anodine ou déchirante, élémentaire ou fastidieuse, on comprend qu'on est responsable du choix que l'on fait de prendre cette décision.
Si on s'attendait maintenant à une brillante conclusion, on va être déçu, laissez-moi vous le dire. La phrase à l'origine de cette courte réflexion m'est apparue ce soir, et j'ai cru qu'il y avait un peu de chair autour de son os.

Ceci est donc un premier jet de brouillon de quelques paragraphes qui se retrouveront peut-être dans mon grand projet d'écriture dont l'aboutissement devrait être une sorte de mode d'emploi... de moi. J'y ai fait référence il y a un an déjà.

Au lieu de laisser dépérir ce blogue, voici donc qu'il connaît une nouvelle vocation de carnet de notes. En fait, c'est bien l'utilité qu'il avait à sa toute première incarnation, en quelque sorte.

1 commentaires:

manon a dit...

J'aime te lire.

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