10 juin 2009

Rallye métro-bars #16 : Namur

Après une balade somme toute assez banale suivie d'une soirée frôlant la démence lors de la première fois où nous avons invité le monde entier à se joindre à nous, le 23 mai dernier, au métro Saint-Laurent... à quoi fallait-il s'attendre ce soir, pour la deuxième édition du rallye métro-bars ouverte à tous?

Le métro Namur nous procurera certainement tout le contraire. Suivez-vous sur ce plan, c'est plus sûr. C'est samedi, nous sommes le 6 juin 2009.

Des gens et des polyèdres
Comme la dernière fois, je commence par les présentations. Ben arrive avec un pote de longue date, un certain Alex, artisan à la microbrasserie Les Trois Mousquetaires. Élise et Sébastien, dont le nom ne m'échappe que lorsque c'est important, deux autres amis à nous, arrivent également à la station en même temps que nous. Nous étions tous les cinq répartis en trois groupes dans le même train, en fait. C'est une charmante coïncidence.

Emsi nous rejoint ensuite près des tourniquets, suivie de près par Christine, la même que lors de la soirée au métro Saint-Laurent. Nous quittons la station, en prenant soin de remarquer la gigantesque structure de tubes métalliques que l'artiste Pierre Granche a installée là. On se sent petits à côté de cette oeuvre qui accapare tout l'espace aérien.

Des rues et un Philippin
Où irons-nous, comme le demanderait domlebo? Au nord, sur le boulevard Décarie, se trouve le Pub Paré, selon Sébastien et Élise. Une franchise de Chez Parée? Tout porte à le croire. Ou du moins, l'affiche annonçant des danseuses nous laisse le deviner. Emsi mentionne un bar sur Jean-Talon, tout près du chemin de la Côte-des-Neiges. Nous choisissons d'essayer cette option, faute de mieux pour le moment.

Il n'existe rien de plus tentant en chemin. On rencontre quelques commerces, des industries du côté sud de la rue... et Julien! Voilà notre huitième joueur de la soirée, qui se joint à nous à vélo. Il confirme qu'il a bien vu le Yacht Club un peu plus loin. Pendant la marche, Christine se demande si j'ai un jeu de Mahjongg dans mon sac, qui fait un drôle de bruit. Non, il s'agit évidemment de mon backgammon, qui ne me quitte jamais.*



Finalement, on marche environ 1,38 kilomètres avant d'y arriver. Ça ressemble à peu près à un bar. Nous sommes assis à une table en rond et à la télé, c'est un concours de bull riding. L'inexplicable personnage qui tient l'endroit nous promet le hockey plus tard, mais l'heure passe et il est incapable de trouver à quelle chaîne joue la game sur sa télé illégalement reliée à un satellite américain. Il ne se force pas tellement...

Nous repartons évidemment, puisque nous ne satisferons pas les exigences de notre mission ici. L'autobus 92 nous ramène au point de départ, mais nous décidons de poursuivre jusqu'à l'Hippodrome de Montréal. Qui sait, même si les courses de chevaux n'y élisent plus domicile depuis un moment, on y trouvera peut-être un accueil chaleureux.

Non. C'est vacant, sauf une poignée de personnages qui regardent des courses sur des écrans géants et une armée de joueurs aux machines de vidéo poker ou autres vidéo trucs. Pour une fois, nous qui ne jouons pas sommes une minorité.

Nous quittons rapidement cet endroit, idéal pour un film de zombies mais complètement inutile dans notre soirée. Ça fout un peu le cafard.

Nous revenons vers le boulevard Décarie en passant par un de ces stationnements de centres commerciaux toujours pareils, qui longe le nord de la rue des Jockeys.

C'est ici que le fun commence (et il était temps).

Une prophétie et une contrariété
De retour sur Décarie, nous apercevons, de l'autre côté de l'autoroute, l'hôtel Ruby Foo's. Ben et moi avons déjà visité des bars d'hôtels dans le cadre de ce défi, et ça pourrait être notre solution ce soir aussi. Traversant par la rue Paré, nous ne faisons que peu de cas de l'Orange Julep, qui imite le soleil descendant juste au dessus, une grosse boule orange.



En arrivant dans le stationnement de l'hôtel, le nom du restaurant rappelle un détail précédent de l'aventure : il s'appelle le Mahjongg...

Les charmants hôtes de l'endroit nous accueillent chaleureusement dans le coin bar du restaurant. Comptez les chaises sur la photo en bas. Nous les occupons toutes, sauf une. Ben, Christine et moi commandons du délicieux saké, alors que Emsi se prend un drink qui lui coûtera finalement 12,85 $ (ouch!). Nos autres convives gardent en tête la nature originale du défi et y vont d'une bière. Il faut mentionner les superbes chips won ton chaudes, un petit plaisir triangulaire comme nous les aimons.



C'est déjà 5-0 pour les Red Wings quand nous quittons après deux périodes. On se dit que c'est fait, le métro Namur est un relatif succès. En marchant vers le métro pour aller poursuivre la soirée dans un endroit moins éloigné de la civilisation, nous passons devant le Pub Paré, et la déception nous frappe comme une prescription oubliée dans les jeans, qu'on retrouve en morceaux à la fin du cycle de lavage. Les danseuses sont au deuxième étage. Le Pub Paré est exactement ce qu'on aurait voulu trouver dès le départ : un bar tout ce qu'il y a de plus gentil. Ce sont deux endroits distincts.

Tant pis pour le plan C (pourquoi l'avait-on appelé comme ça déjà? C comme dans çurprise... c'est n'importe quoi), on regarde la dernière période armés de bières servies par un gros bonhomme jovial et moustachu.

Si la soirée entière s'était déroulée ici, nous aurions crié succès bien plus tôt, mais l'histoire aurait été beaucoup plus courte. La marque est restée à 5-0 pour Détroit, qui se place en bonne position, menant 3-2 dans la série finale. Quoi qu'il en soit, le métro Namur aura fait vivre l'expérience métro-bars pleinement à nos accompagnateurs.

Pistes d'exploration dans les environs : Non... on a fait le tour.

* On nous apprend que ce détail serait un mensonge.

Les photos sont de Christine, sauf la dernière, qui provient du site du Ruby Foo's.

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