La quatrième étape de notre série de tirages au sort de stations de métro où aller voir le match de hockey nous a menés sur la ligne bleue pour la première fois. En voici le récit.
À partir de la station De Castelnau, nous ne pouvons pas aller tellement loin à l'est (trop proche du métro Jean-Talon), ni à l'ouest (métro Parc), ni au nord (près du parc Jarry, avant le métro du même nom, il semble n'y avoir rien).
Il n'y a donc qu'une solution : la Petite Italie, tout juste au sud de la station de métro. Savoir que notre périmètre est limité nous plaît, après la marche du métro De la Savane, qui a usé nos semelles sur plus de sept kilomètres.
Exceptionnellement, nous accueillons avec nous des fans de notre projet. Nous sommes donc quatre, et nous déambulons vers le sud sur le boulevard Saint-Laurent. Une marche de plusieurs minutes nous mène à constater que les Italiens du coin, lorsqu'ils sortent regarder le match (de soccer ou de hockey), boivent du café, du chocolat chaud, ou peu importe, mais pas de la bière. Nous nous sentons coincés.
Arrivés presque à la limite du territoire du métro Beaubien, un de nos invités remarque un spécial affiché à l'entrée d'un resto/bar : les soirs de match du Canadien, le deuxième pichet coûte 6 $. Il n'en faut pas plus, nous entrons en rigolant au Caffe Epoca.
Nonobstant le fait que pour bénéficier de cette aubaine nous devons d'abord prendre un pichet au prix régulier de 17 $, le deal tient la route. La serveuse elle-même valait amplement les 17 $, de toute façon. Mais nous nous égarons.
L'endroit est une sorte de bistro où on trouve deux grandes télés, dont une dans un espace à l'écart où se trouve également une banquette. On mange bien au Epoca, comme j'ai pu le constater, mais heureusement, un permis de bar fait en sorte qu'on n'est pas obligé de manger dans cet établissement si on veut prendre une bière.
Après deux périodes, il semble manifeste que le Canadien est décidé à infliger une correction bien méritée aux Thrasher d'Atlanta. Quant à nous, il nous faut prendre une décision. C'est 5 à 2, le nouveau trio Koivu-Kovalev-Tanguay a déjà amassé neuf points, il ne nous reste plus de bière, et le troisième pichet coûterait 17 $ comme le premier.
Nous sortons à la recherche d'une autre télé, en espérant que nous ne briserons pas la magie. (Consultez ceci pour comprendre le lien entre notre sortie au hasard et le succès du Canadien.)
Chemin faisant, nous somme rejoints par un autre fan. Décidément, on nous aime. Revenant vers le nord, nous passons devant le Bar Sportivo, qui diffuse la game du Canadien ainsi qu'un match de soccer sur deux grands écrans côte à côte. Belle idée. On ne semble pas y servir de bière cependant. Nous y voyons carrément une vieille serveuse, dans toute sa transalpinitude, ouvrir une boîte que Quick en poudre à même le comptoir.
Tout près, nous entrons finalement dans ce qui semble être le seul autre véritable bar du secteur. Deux écrans présentent le match du Canadien, et un troisième diffuse la défaite des Oilers face aux Red Wings de Détroit. Outre les quelques huit tabourets situés autour bar de forme arrondie, pour la plupart occupés, nous observons que l'endroit compte pour tout mobilier trois tables et onze chaises.
D'emblée, nous n'aimons pas, malgré le cuir de nos sièges. Mais la troisième période est commencée, et nous nous résignons. La bière est chère, on a l'impression de déranger les autres clients et le personnel, et comble de malheur, Zach Bogosian marque pour les Trashers. C'est qui, lui?
Nous survivons à la dernière période, avant de partir et d'oublier à tout jamais cet endroit inhospitalier.
Vraiment, nous avons tous oublié son nom. Pas une grande perte.
En somme, c'est une réussite, tant pour le Canadien que pour le métro De Castelnau. Je retournerais volontier au Caffe Epoca.
Pour les paninis, bien sûr.
Pistes d'exploration dans les environs : Comme je le mentionnais, il n'est pas possible d'aller bien loin sans empiéter sur le territoire d'une autre station. Toutefois, nous avons vu un endroit qui mériterait une visite, toujours sur le boulevard Saint-Laurent, tout près de la rue Saint-Zotique. Nous croyions nous être aventurés trop loin vers la station Beaubien et avons donc fait demi-tour, mais après vérification, ce n'était pas le cas du tout.
Lisez ici le compte rendu de la soirée selon Ben.
5 commentaires:
PETITE ITALIE FTW.
Agh! L'endroit inhospitalier = genre de bar sur St-Dominique ou Casgrain, au coin de Mozart, avec une terrasse décorée de fanions de F1?
À retardement, je vous aurais dit que le Bar Populaire et le Vices et Versa, devant le petit parc au coin de St-Zotique, sont peut-être un poiiiil plus proche (on parle d'une cinquantaine de mètres, mais pareil...!) de la station De Castelneau que de Beaubien...
Nah, l'endroit désagréable était bel et bien sur Saint-Laurent.
Après coup, on a constaté que la limite où Beaubien devenait plus proche se situe quelque part entre le parc et l'église Notre-Dame-de-la-Défense.
Tant pis. Après avoir fait le tour des 68, on pigera de nouveau celles qui valent la peine de visiter de nouveau. Genre dans huit ans.
Le Miss Villeray Lounge (entièrement rénové!) aurait été l'unique option selon moi, n'eut été de la proximité dérangeante avec la station Jarry (environ 800 mètres de l'une ou l'autre station).
http://missvilleray.com/
Si c'est plus près de Jarry, alors c'était hors limites pour cette pige.
Mais j'en prends note pour le jour ou nous pigerons Jarry.
Après une courte visite ce soir après le match, je ne suis pas certain qu'ils diffusent encore des matchs sportifs depuis les rénos. À éviter durant les séries, donc.
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