13 août 2012

Chère madame Fotopoulos...

Petit édifice qui détonne. Photo StreetView.
Je suggère qu'un plus grand nombre de plaques historiques soient installées près d'édifices anciens à Montréal. Je vais vous donner quelques exemples qui vous permettront de bien saisir ma proposition.

C'est dans l'édifice où se trouve la Bottine aux Herbes, sur la rue St-Denis, que furent accueillis, en 1907, les premiers patients de ce qui allait devenir l'hôpital Ste-Justine. Une plaque racontant l'histoire de cette institution montréalaise serait tout à fait pertinente à cet endroit.

Il est important de faire connaître l'histoire des édifices anciens ayant occupé un rôle important à une autre époque. Je pense par exemple aux immeubles industriels transformés en lofts dans St-Henri ou dans le «Mile Ex», ou encore à ceux qu'on retrouve le long de ce qui était autrefois une voie ferroviaire du CP, dans Hochelaga-Maisonneuve, immeubles aujourd'hui anonymes pour la plupart. Connaître l'histoire des immeubles où l'on vit et de ceux qui nous entourent favorise sans aucun doute le sentiment d'appartenance à son quartier.

J'applaudis l'initiative, prise il y a quelques années, d'indiquer à même le trottoir l'année de construction des édifices du boulevard St-Laurent. Je suggère de pousser l'idée plus loin et de raconter l'histoire des édifices du secteur. Cette nouvelle source d'information ne profiterait pas qu'aux résidents locaux, mais aussi aux visiteurs, qu'ils proviennent de l'extérieur de la ville ou qu'ils soient des Montréalais, vivant dans d'autres quartiers, férus de l'histoire de leur ville.

On trouve déjà des plaques historiques un peu partout en ville, mais je crois qu'il en manque encore et qu'il ne peut pas y en avoir trop. Un dernier exemple, très anodin mais illustrant précisément mon objectif : ne serait-il pas fascinant d'en apprendre sur l'histoire du développement d'un secteur de la ville par le biais d'une plaque expliquant ce qu'était jadis la vocation de l'édifice où se trouve aujourd'hui le bar La Remise, sur la rue Boucher, un vestige des premiers temps du village de Coteau-St-Louis (aujourd'hui une partie du Plateau Mont-Royal)?

Bien sûr, répertorier tous ces exemples très locaux serait une entreprise de (trop?) grande envergure. Afin de faciliter les choses, serait-il envisageable d'offrir aux propriétaires d'immeubles anciens que la Ville prenne en charge l'installation d'une telle plaque s'ils en font la demande? On parle ici d'une plaque de petite taille, fixée au mur extérieur de l'édifice en question à la hauteur des yeux, ou encore ancrée dans le sol devant l'entrée principale. L'apport culturel et patrimonial d'une mesure comme celle-ci, qui assurerait une diffusion permanente d'une partie de l'histoire locale de nos quartiers, justifierait amplement le faible coût engendré.

Petit à petit, les Montréalais en apprendraient davantage sur leur ville. Et heureusement, Montréal gagne à être connue.

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