18 avril 2009

Rallye métro-bars #6 : Mont-Royal


Deux matchs en deux soir pour l'équipe, ou devrais-je dire le duo, du rallye métro-bars. Vous avez déjà pu lire le compte rendu de la première de ces deux soirées. La suite se trouve plus bas. Pour la rencontre entre les Rangers et le Canadien, le 7 avril dernier, notre défi sera différent des précédents.

Cette fois, contrairement à notre habitude, il ne suffira pas de trouver un bar, chose ô combien facile autour du métro Mont-Royal. Non, il faudra dénicher, dans une zone vaguement délimitée par la rue d'Iberville à l'est, la rue Rachel au sud, l'avenue du Parc à l'ouest et un trait imaginaire parallèle à l'avenue du Mont-Royal, un peu au nord de celle-ci (mais pas trop près du métro Laurier), bref, trouver un bar présentant les qualités recherchée... et que nous ne connaissons pas déjà.

Ça peut sembler pompeux comme défi, et il existe probablement des endroits qui rempliraient cette dernière condition. Je ferai d'abord un petit retour sur deux autres endroits que nous connaissons et chérissons, pour diverses raisons.

D'abord, la taverne aux Verres Stérilisés, coin Rachel et Saint-Hubert, est la place ultime où aller regarder le match. C'est plein de partisans du Canadien, de bonne bière par chère, de pop corn gratuit, et d'un barman qui ressemble à Saku Koivu. Mais il s'appelle Éric. Arrivez tôt si vous voulez de la place.

Le Bar Normand, anciennement un magistral exemple de taverne du troisième âge, est désormais un endroit très couru pour les matchs du Canadien. C'est Miss Miller, la fille de ce blogue, qui me l'avait fait remarquer par l'un de ses billets. Je connaissais l'ancienne incarnation du bar, où il faisait bon arriver en groupe de 40 personnes afin de vider tout le stock de grosse Labatt 50... Le bon temps.

Nous décidons de mi-tricher et d'y aller ce soir-là, puisque le «nouveau Normand» nous est effectivement inconnu, sinon de réputation. Mais même en marchant rapidement après l'obligé souper à La Banquise (où semblaient réunis tous les enfant de 13 ans du Plateau, en plus d'un mini groupe de touristes), nous ne pouvons arriver chez Normand avant que la place soit presque remplie à ras bord.

Quelques secondes après être ressorti, je me rends compte d'avoir croisé la même Miss Miller dans le portique (à moins que je me trompe). Mais j'y ai pensé une seconde trop tard pour dire bonsoir. Je me corrige maintenant : bonsoir.

Non loin de là, toujours sur l'avenue du Mont-Royal, nous trouvons un lieu que vous avons souvent vu, mais que nous n'avons jamais visité : le bar Le Mont-Royal. En entrant, nous comprenons que c'est là que nous resterons toute la soirée. Ça sent la cafétéria de résidence pour personnes âgées, tout est en bois, et surtout le petit pichet coûte ce que coûte un petit pichet dans une taverne digne de ce nom : 6 $.

Nous nous laissons distraire par la faune du bar. C'est presque comme un souper théâtre. Dans un coin, le Doyen observe tout le monde du coin de l'oeil, craignant de se faire voler sa majestueuse pinte ornée d'un logo du Canadien, la seule du bar. Il est accompagné d'un Daniel Boone avec une canne, qui se lève aux trois minutes pour ne revenir qu'un quart d'heure plus tard chaque fois. Il doit avoir une vessie expéditive. Ou un penchant intermittent pour les machines à vidéo poker.

À un point, le Doyen doit reconduire l'Apprenti Doyen. Il prend sa voiture stationnée en avant de la porte (ça paye, arriver tôt) et revient quelques instants plus tard, seul. Une automobile est sommairement garée directement dans l'intersection de la rue De Brébeuf, avec les feux de détresse. Et le Doyen a pourtant retrouvé sa chaise et sa pinte. Est-ce sa voiture qu'il a laissée là, s'étant fait voler sa place de stationnement rêvée? Mystère.

Le même petit groupe de touristes qu'on avaient vus à la Banquise nous retrouvent, le temps d'une bière. En fait, ils se retrouvent à la table d'à côté. À leur départ, je me demande si on devrait les suivre. Pour un touriste, voir le même duo de Montréalais dans trois endroits qu'il visite dans la même soirée, quelle image ça donne?

Notre manque d'attention déstabilise visiblement Carey Price. Les Rangers l'emportent 3-1 et le Canadien n'est toujours pas assuré d'une place en séries.

Heureusement, nous constatons que la voiture dangereusement abandonnée n'appartient pas au Doyen. Nous voyons plutôt un homme y entrer avec ce qui semble fort être un enfant kidnappé, et ils démarrent rapidement.

Ouf. Nous avons craint que le Doyen perde son permis de conduire.

Pistes d'exploration dans les environs : partout. Essayez la salle de billard O'Spot, coin Mont-Royal et D'Iberville. Bonnes raisons en vrac : le pool est gratuit, il faut sonner pour entrer, nous y avons déjà croisé un agent du SCRS, nous y avons évité de près une fusillade. Ah, et le toit est plein de trous. Sérieux, c'est le fun.

Ben décrit la soirée au Mont-Royal un peu différemment...

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