Avant d'aborder les 7 principes de base, il faut comprendre et accepter le Triangle du Piéton.
- Marcher à une vitesse suffisamment rapide
- Prendre le moins possible d'espace (en largeur)
- Marcher droit
Voici comment ça fonctionne : si vous en faites deux sur trois, vous êtes un marcheur efficace. Trois sur trois : vous êtes un marcheur comme on les aime. Un sur trois : vous risquez une canne dans les dents.
Vous comprenez : deux sur trois, c'est le simple bon sens.
Chacun peut y trouver son compte. Les gens naturellement larges n'auront qu'à marcher vite et droit. Ceux dont la vitesse de la démarche est limitée par un handicap pourront se faire petits etgarder une trajectoire alignée. Ceux qui sont saouls et marchent tout croche pourront au moins le faire rapidement et sans balancer les bras de part et d'autre, afin d'ainsi minimiser la largeur.
«On ne se balade pas à 1 km/h avec 2 poussettes de large, tabarnak.» -Ben
Voici maintenant les sept principes inaliénables du piéton.
- Stand right / walk left
C'est l'essentiel. La voie de gauche sert aux gens qui ont envie de se rendre quelque part. Si vous flânez, tassez-vous à droite. C'est mondialement reconnu dans les escaliers roulants. Et pourtant, combien de gens en pleine vitesse de croisière se font bloquer par un touriste dans ces escaliers? - Céder le passage
Vous marchez lentement, quelle que soit la raison (handicap, paresse, bébé dans les bras...). Vous sentez que vous limitez la personne derrière vous qui piaffe d'impatience et veut passer. Tassez-vous. Nous vous aimerons. Ne le faites pas. Nous vous maudirons ainsi que votre descendance. - Vue périphérique
La vue de la plupart des gens permet de voir un panorama assez large simplement en regardant devant soi. Alors faites-le. Tourner la tête à gauche un instant en marchant fait en sorte que vous ne voyiez plus rien à droite. En déambulant, vous devez faire attention à votre prochain et regarder où vous allez. Gardez donc la tête droite et bougez vos yeux, au besoin. - Marche arrière : interdite, sauf...
On marche pour se rendre quelque part. La marche arrière semble donc être une absurdité, mais il est vrai qu'elle peut être pratique quelquefois. Il est cependant insensé de faire marche arrière sans regarder ses angles morts. Si vous êtes bousculé alors que vous faites un pas vers l'arrière sans regarder, vous le méritez. - Stationnement intelligent
Parfois, on doit s'arrêter pour attacher ses lacets, jaser avec une connaissance rencontrée inopinément, ou prendre un peu de repos en haut d'un escalier. Garez-vous sur les côtés pour le faire. Ou mieux, trouvez un coin qui n'est pas dans le chemin. Demeurer immobile sur la voie piétionnière est un crime qui doit être puni par un plaquage violent. Vous êtes avertis. - La liberté des portes
Les portes sont des outils fort pratiques permettant de traverser les murs. Cependant, elle ont le défaut d'être plutôt étroites, la plupart du temps. Advenant une situation où vous vivrez un face à face dans un cadre de porte, deux voies sont possibles, et aucune autre. 1) Vous vous écartez et laissez passer l'autre, avec ou sans déclaration plate du type «après vous». 2) Vous marchez et franchissez la porte sans la moindre hésitation, en laissant le soin à l'autre de passer par la suite.
Ces deux façons de procéder sont acceptables.
Ce principe appelle aussi à la sensibilité des utilisateurs du métro. Lorsque vous êtes sur quai, quand le train arrive, il est totalement inadéquat de se tenir devant les portes du wagon. Tenez-vous à côté de celles-ci et laissez les gens sortir. Ne vous inquiétez pas, si vous êtes là et manifestez une intention de monter, le conducteur ne fermera pas les portes avant que vous puissiez entrer.
Le dernier point concernant les porte s'adresse au dilemme de tenir ou non la porte au piéton suivant. Deux facteurs sont en jeu : sa distance et sa vitesse. C'est donc votre évaluation qui sera la clé. Notez cependant que tenir une porte plus de 1,4 seconde est inacceptable. Le suivant se sentira pressé d'atteindre la porte et son niveau de stress augmentera. C'est pas cool.
Ces deux derniers paragraphes s'appliquent également à un ascenseur.
Remarquez, si un piéton inconnu pour lequel vous tenez la porte passe sans même la toucher, vous avez le droit légitime de lui rabattre la prochaine dans le visage. - Les mendiants sont une plaie pour le marcheur
Il n'est pas nécessaire, ni recommandé, d'accorder de l'attention aux gens qui mendient dans la rue ou dans le métro. D'un point de vue piétonnier, il s'agirait là d'une distraction inutile et d'une perte de temps.
Nous ne sommes plus au Moyen Âge; il existe des moyens pour ne pas avoir à mendier. Il y a aussi de l'aide pour les gens qui sont incapables de faire autrement (peu importe la raison), comme Pops, par exemple. Donnez plutôt à ces organismes reconnus, quand vous ne serez pas en train de circuler.
Notez que si quelqu'un mendie à l'intérieur de la zone payante dans le métro (passé les tourniquets), il se trouve en infraction au règlement R-036, section VIII, point 15, alinéa b), et vous seriez bien avisés d'en faire la mention aux patrouilleurs du métro.
Si chaque passant donnait 1 $ à chaque mendiant, en un mois tout le monde serait ruiné (et en retard) et les mendiants d'hier seraient les nouveaux riches. Surtout aux alentours de la Place Dupuis. Diable que c'est déprimant cet endroit-là.
...
Ceci dit, il se trouverait bien d'autres points à ajouter et un code complet devrait être mis en place. Les éléments qui précèdent sont un résumé de la situation actuelle telle qu'elle devrait se dérouler. J'ai donc fait abstraction des propostions comme celle de créer une «voie des lents» délimitée en rouge dans les stations de métro. Nous pourrons y revenir.
Quelles règles pourrait-on proposer pour améliorer le trafic piétonnier?
3 commentaires:
1000 points de pertinence.
bientôt, des contraventions pour piétons?
Raton, je t'adore.
Et je te fais un guide pour les autobus bientot.
TdTT: Pourquoi pas? Instaurons un permis de circuler.
Lisa: Tu sais que tu bénéficie aussi de toute mon adoration. J'attends ton guide avec impatience.
Quant aux piétons, j'ai l'idée de prendre ce condensé et d'en faire un manuel. À suivre...
Publier un commentaire