Je hais cette chose. |
Une dame passe en courant, accompagnée d'un minuscule chihuahua qui bondit au bout d'une laisse. Arrivé droit sous mes yeux, le chien se place sur le chemin de la dame, qui lui pile dessus. S'ensuit une gigue effrénée entre le chien, qui s'énerve — avec raison — et sautille dans tous les sens en piaillant, et sa maîtresse, qui... qui agit à peu près de la même façon. Au bout de quelques secondes, l'un et l'autre se calment, ils échangent un regard que le chien ne comprend évidemment pas, puis ils reprennent leur route.
Léa se fait gronder : «Là, on arrête de courir après les chats!» L'erratique trio — le voisin fou, son chien fou et sa chienne folle — poursuit son chemin. Avant qu'ils soient trop loin, j'entends un bout de la suite du partage de sagesse entre deux de ces trois personnages : «Parce que les chats sont des amis...» J'ai le voisin le plus involontairement divertissant.
C'est ainsi qu'évolue la gent canine au coin de St-Hubert et Laurier.
P.S. Ce n'est pas devant chez moi, mais bien à l'intérieur de son appartement qu'aujourd'hui, le voisin avec qui je partage le portique de l'édifice où j'habite a laissé ses chiens fous chier partout chez lui. Voici que l'odeur s'est répandue sans subtilité jusque chez moi, tranquillement. Je déteste ces chiens, mais sérieusement, je ne leur souhaite pas de patauger dans leur merde. Ce voisin s'approche du pire voisin que j'aie connu.
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