25 juillet 2011

Devant chez moi...

Ça sent le brûlé chez moi. Un groupe de gens se tient sur le trottoir et regarde dans ma direction. J'ouvre la fenêtre et on m'annonce que le feu est pris dans le parterre en copeaux de bois, résultat de la cigarette d'un passant combinée à la chaleur ambiante ridicule. De véritables flammes commencent à s'élever. Je dois sortir avec un seau d'eau pour éteindre l'incendie. Et un deuxième seau. Puis un troisième. Puis les trois d'un voisin. Stupide parterre en copeaux...

Un homme, rendu invisible par l'obscurité et par l'angle restreint que me permet ma fenêtre, hurle depuis dix minutes. Sa prochaine phrase : «T'es vraiment une criss de niaiseuse!» Ça n'est pas très gentil. Oh non, pas du tout.

Un chien s'arrête sur le trottoir. Il avance un peu dans le parterre devant chez moi. En me regardant dans les yeux à travers la fenêtre, il chie dans un cèdre. Son maître ne ramasse évidemment rien; c'est mon voisin roux complètement cinglé.

Il fait 35°C et des filles marchent vers le métro, portant de très légères robes. L'inévitable orage éclate et ces mêmes filles repassent dans l'autre direction, portant ces mêmes très légères robes complètement détrempées.

Un homme s'arrête, il appelle son chien : «Monique!»


C'est ainsi que se déroule une canicule au coin de St-Hubert et Laurier.

2 commentaires:

Guillaume Lajeunesse a dit...

Merci de partager ces histoires! C'est vraiment très intéressant et bien narré.

Alexandre a dit...

Merci à toi de les lire! Compte tenu de la position plutôt particulière dans laquelle je me trouve, soit les yeux à la hauteur du trottoir lorsque je suis assis dans mon fauteuil, je crois que «Devant chez moi» pourrait devenir une chronique.

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