23 juin 2011

Mon cher P,

Je ne comprends pas.

À moins d'un cas de force majeure – un simple désaccord n'en est pas un –, une personne que j'ai considérée comme un ami sera toujours considérée comme un ami, ce qui exclut la rancune ou le mépris. Je ne parle pas nécessairement d'un ami proche, de quelqu'un qui serait vu comme un frère, mais bien d'un ami au sens un peu plus large. Un ami pour qui on a de l'estime de façon durable, qu'on continue d'apprécier avec le temps, qu'on le fréquente souvent ou pas. Pas une simple connaissance ou un simple ami Facebook. Je crois qu'on se comprends. Celui qu'on va défendre s'il le faut, avec qui des expériences seront partagées, et qu'on sera vraiment content de croiser sur la rue où sur une terrasse.


Bref, sauf très rare exception, un ami possède ce statut de façon permanente chez moi, même si on ne s'est pas vus depuis des années. C'est ce qui rend la présente situation particulièrement triste et blessante. Nous n'avons pas la même définition d'un ami si on peut se permettre de lancer des propos méprisants – et fallacieux, dans le cas qui nous concerne – sur la place publique et de laisser d'autres en rajouter sans intervenir sinon pour les encourager.


On peut argumenter jusqu'à s'en lancer des flèches sournoises, on peut être en total désaccord à bien des sujets. On sait passer à autre chose sans attendre, puisque nous sommes amis. Du moins, c'est ma vision de la chose.


Je suis déçu. J'espère une réponse, quelle qu'elle soit. En attendant, je ne laisse pas tomber un ami que je considère toujours comme tel.


Bonne fin de journée.


A


P.S. Curieux d'employer ce médium pour t'écrire, je sais. Je n'ai pas envie de t'identifier à la face du monde, bien sûr. J'avais envie de partager l'essentiel de ce message, simplement.

1 commentaires:

Anonyme a dit...

On pourrait penser que l'évidence amène la facilité, mais on pense déjà assez d'autres automatismes insensés. La facilité et les automatismes, ce n'est pas fait pour tout le monde anyway. Connais-toi toi-même. Mouais.
Soit une bête paralysée.
Ça me rappelle une promenade de soirée sous la neige avec un petit raton laveur commun d'Hochelaga quand j'habitais au-dessus de gens et à côté d'autres gens. Il avait éventuellement traversé la rue pour aller faire les poubelles, j'avais continué pour aller me chercher des sushis et du saké.
Bref, j'aurais aimé découvrir mon goût pour le poisson cru quelques décennies plus tôt, même dans un buffet à volonté.

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