Je vous glisse un petit mot sur ma soirée de samedi dernier, alors que j'ai visité le Théâtre National, sur Sainte-Catherine, afin d'aller voir la pièce Matroni et moi, d'Alexis Martin.
Le National a été fondé en 1900. En bref, sa vocation de salle de théâtre a été compromise dans les années 1960, alors qu'il est devenu un cinéma. Ce n'est qu'en 1997 que l'endroit est tranquillement devenu une salle de spectacle, à l'initiative de la Compagnie Larivée-Cabot-Champagne. Je vous laisse consulter un résumé moins court sur le site web de la Compagnie (d'où provient l'image qui trône en haut de ce billet).
Selon le 24h, il s'agirait de la première pièce à revenir faire vivre le théâtre au National. Et voilà une excellente idée. La pièce se déroule presque en entier dans un petit appartement, et la salle plutôt cozy donne pratiquement l'impression de se trouver dans le salon du personnage de Guylaine.
Alexis Martin a créé Matroni et moi en 1994. La distribution de la pièce originale a ensuite participé, à quelques exceptions près, à l'adaptation cinématographique qui a suivi en 1999, sous la réalisation de Jean-Philippe Duval.
Cette fois-ci cependant, quinze ans après la première représentation, Martin met en scène son oeuvre avec une distribution un peu différente. Pierre Lebeau en est cependant toujours à l'avant-scène en incarnant le mafieux Matroni.
Gilles (François Létourneau), étudiant en philosophie volubile et candide, forme un couple hétéroclite avec Guylaine (Émilie Bibeau), barmaid terre à terre dont le frère Bob (Gary Boudreault) est un bandit de bas étage qui les mêlera à une magouile qui a mal tourné. Gilles sera appelé à porter un message au boss Matroni, mission qu'il accomplira... presque.
Une longue séquestration sera l'occasion d'une discussion aux multiples niveaux, du mafioso d'ascendance italienne «de par ses parents» au jeune idéaliste, en passant par son père avocat alcoolique (Jacques L'Heureux) et les frère et soeur Bob et Guylaine, tous deux un peu dépassés par les événements.
Ceux qui ont vu le film paru il y a dix ans auront le plaisir de retrouver les scènes délicieuses opposant Gilles à Matroni, et pourront savourer un maître Larochelle plus présent que l'avait été Pierre Curzi à l'écran. Je n'ai pas eu l'occasion de voir la première incarnation de la pièce. Je ne saurais donc vous dire si le rôle de Larochelle a été remanié pour cette nouvelle mouture, mais je n'en serais pas surpris qu'il ait été un peu mis à jour. Une petite pointe fort à propos envers l'administration de la ville de Montréal me pousse à y croire.
Je vous laisse lire les propos de l'auteur et metteur en scène (et ancien interprète de Gilles) en entrevue sur Canoë.
Des billets sont toujours disponibles pour les représentations prévue jusqu'au 23 mai au National, puis de juin à novembre à Québec, Sainte-Thérèse, Sherbrooke, L'Assomption, Saint-Irénée et Saint-Hyacinthe.
Si vous n'avez pas l'occasion d'aller voir la pièce, le film est disponible en DVD. Inutile de mentionner que je vous le recommande avec insistance. J'insiste. Voilà.
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Dans un autre ordre d'idée, si le théâtre et les découvertes vous intéressent, je vous refile l'invitation que j'ai reçue d'aller voir la pièce Carnets de voyage, au Théâtre des Deux Mondes. Malgré que mon emploi du temps m'ait forcé à décliner à regret l'invitation pour la première du 20 mai, le concept me semble fort intrigant. Il s'agit d'une présentation théâtrale, musicale et multimédia, inspirée par les voyages à travers le monde qu'a effectué la compagnie théâtrale au cours des années. Nous pourrions nous y croiser d'ici au 30 mai.
Le lien ci-haut vous permettra de voir une courte vidéo de présentation.
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On devrait se reparler de théâtre bientôt. Vous constaterez cependant que je ne suis pas un critique de théâtre. Et je ne cherche toujours pas de fil conducteur. Je me permets simplement de vous recommander des trucs qui me plaisent.
Note : les deux liens vers des sites de Québécor ne sont qu'une coïncidence...
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