1 mars 2009

Le Rallye Métro-Art

La Nuit Blanche du Festival Montréal en Lumières nous a permis, à mon pote Ben et à moi-même, de parcourir l'équivalent de 48 stations de métro en quatre heures, en nous arrêtant quinze fois. C'est l'heure du compte rendu.


Le rallye en question consistait en une série de visites de stations de métro pour trouver et en observer les oeuvres d'art. Il fallait répondre à des questions dans un petit dépliant en carton afin de participer à un concours.

Nous avons fait les trois trajets proposés, un peu dans le désordre, selon une logistique délibérée un bref instant avant de partir du centre de l'univers du centre de service à la clientèle de la STM, à Berri-UQAM.

Premier arrêt, ligne verte : la station Pie-IX. Nous avons trouvé l'oeuvre de Jordi Bonet, située directement en face des tourniquets. Cependant, ce qui a retenu notre attention, parce qu'on est comme ça, c'est un pictogramme apposé à une poubelle à l'intérieur de la station.


On y voit un personnage qui semble jeter sa tête dans un panier. Nous avons dès lors compris qu'une mission obscure nous avait été confiée.

Les arrêts suivants sur la ligne verte nous ont permis d'apprécier un peu les cercles omniprésents à la station Peel, mais nous avons malheureusement été déçus par la question du dépliant concernant la station St-Laurent. Pour faire une histoire courte, on demandait combien de sections de mur avaient été décorées par l'artiste Claude Vermette, au dessus des modules d'affichage de publicité.

Il y en avait dix d'un côté de la passerelle qui passe au dessus des quais, et deux autres de l'autre côté. Les choix de réponse : 33, 7 ou 10. Mais c'est douze, si vous savez compter. C'est un peu dommage.

En chemin sur la ligne verte, un second indice est apparu. Il s'agissait d'une publicité de Séries+, où un pictogramme représentant un homme en cotoyait un autre, représentant une femme.


Vous aurez remarqué sur l'image que la tête de l'homme, encore une fois, se trouve à un endroit peu naturel. Notre mission avançait.

Notre parcours sur la ligne verte nous a mené à la magnifique station LaSalle. Nous sommes ensuite revenus à Lionel-Groulx pour amorcer le trajet de la branche ouest de la ligne orange.

Si vous avez déjà fréquenté la station Place St-Henri sans avoir remarqué la murale de Julien Hébert où il a inscrit «Bonheur d'occasion», marchez plus lentement et regardez autour de vous.

Cette station recèle de nombreuses pièces intéressantes. Notez la présence de Jacques-Cartier pointant le mur, près de la loge du changeur. Cette statue se trouvait autrefois dans le parc St-Henri, pas très loin de la station, où elle s'effondra plusieurs fois. La statue originale a été placée dans la station afin de la préserver des intempéries, alors qu'une réplique occupe maintenant sa place originale.

Le bar Black Jack près de cette station présente le match de hockey sur sept écrans, tous synchronisés différemment, aucun ne correspondant exactement au son. Mais pour des raisons méconnues, on aime l'endroit et la barmaid voulait des amis, alors on risque d'y retourner.

Qui veut aller jusqu'à la station Namur? À moins d'avoir une bonne raison, ça semble loin pour rien (sauf pour ceux qui résident dans ce coin, bien entendu). Allez-y, ne serait-ce que pour être impressionés par l'énorme structure métallique, une oeuvre de Pierre Granche, qui occupent tout le paysage visuel de la station.

Les stations suivantes de la ligne orange sont tout aussi plaisantes à observer, notamment la colonne ionique à volute de la station Du Collège. Le questionnaire nous demandait justement le style de cette colonne. Ionique à volute. C'est à la portée du premier venu, non?

Le trajet de la ligne bleue nous a permis de visiter Outremont pendant quelques secondes. Il se trouve que les stations de la ligne bleue, celle-ci ayant été construite beaucoup plus tard que les autres, ont chacune un cachet plus moderne.

Le périple s'est terminé à St-Michel. Vous y trouverez, sur les quais tronqués de cette station, des murales de quatre artistes, derrière des carreaux de verre épais.

C'est ici que nous avons trouvé le dernier indice de notre mission parallèle.


Ce personnage possède toujours sa tête, mais il semble mourir sur le pictogramme. Nous sommes perplexes. Peut-être ne meurt-il pas? Il ne semble pas passer un bon moment...

Tout ceci pour présenter le bar Stainless, près de la station Jean-Talon. Il s'agit d'un bel endroit où terminer la soirée, ou aller voir la game. Ça n'a aucun lien, sauf dans la chronologie de notre soirée.

Mais il y a une morale : gardez la tête là où elle se trouve, car si votre tête se retrouve ailleurs, vous allez mourir.

Tiens.

5 commentaires:

Ben a dit...

Excellent compte-rendu.

Tout ceci est sans compter bien entendu la mauvaise piste sur laquelle on a été lancé par la changeure du métro De la Savane.

L'oeuvre de cette station s'appelle Calcite, et non Coucher de soleil, contrairement à ce qu'a voulu nous faire croire l'employée de la STM.

De toutes façons, le métro De la Savane est probablement la Sibérie des changeurs. Ce qui expliquerait ce désagrément.

Alexandre a dit...

C'est vrai, j'ai oublié de mentionner cette rencontre. La dame semblait tout de même pleine de bonne volonté.

Évitons tout ce qui a trait aux savanes, dorénavant.

Anonyme a dit...

Connais-tu ce site ?
http://www.metrodemontreal.com/

Il recense toutes les œuvres d'art du métro.

Alexandre a dit...

Bien sûr. C'est d'ailleurs une référence en matière de métro de Montréal. Et on trouve bien des gens bien informés sur les forums de ce site.

Merci de le partager ici, c'est tout à fait approprié.

Anonymous a dit...

Je suis renversé à chaque fois que je fais le trajet Jean-Talon/Côte-Vertu en métro, à quel point le design artistique «explicite» des station s'oppose à la quasi-sobriété du réseau initial.

Vraiment, les protubérances louches de Fabre, les sympathiques personnages de Castelnau, la lumière d'Outremont, le printemps de Snowdon, les couleurs d'Acadie, le style «cour d'école» de Plamondon, les angles éclatés de la Savane, ...
Wow!

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